Un peu de musique, pour ceux qui souhaitent
Exploration vers Eta Carinae, 29 juin 3303
C'est le jour du départ, l'ASP Explorer subit les derniers ajustements avant cette grande vérification qui consistera à l'emmener aux alentours de la nébuleuse d'Eta Carinae. Il s'agira de voir comment il réagit à l'usure d'un voyage un peu plus ambitieux que ses habituelles déambulations dans la bulle. Je suis quelque peu inquiet, et excité aussi. J'ai acheté ce vaisseau avec le but précis de m'en servir pour voyager jusqu'aux confins de la galaxie, et il m'a fallu un peu de temps pour l'y préparer. Cette virée est certes l'occasion de s'assurer qu'il est bien prêt mais aussi de s'assurer que le commandant l'est aussi. Pour tout dire, je redoute plus une défaillance humaine que mécanique.
J'ai entreposé ma cabine de passagers dans le hangar, elle paraît un peu abandonnée maintenant qu'elle a été toute vidée et démontée.
L'opérateur me fait signe que tout est en ordre, il est temps de partir et de quitter pour quelques temps cette station.
Une fois sorti, je tâche de sortir au plus vite de la Bulle, je file en direction d'Eta Carinae, que je commence déjà à appeler Eta intérieurement. Je me pose quelques questions sur ma résistance mentale aux longs voyages solitaires. Pour tout dire, je ne suis pas encore sûr d'aller jusqu'à elle, mais c'est mon objectif, alors j'essaie de me le rendre familier.
Pas encore sorti de la bulle je tombe sur un système qui m'a poussé à marquer un arrêt.
En sortant d'hyperespace, j'ai été surpris par cette vision.
J'ai ensuite suivi les traces de nombreux précédents explorateurs, commerçants, promeneurs, qui sans doute ont pour certains eu la même envie de le parcourir un peu plus longtemps que prévu. Je le quitte finalement en me demandant à quoi il ressemblera lorsque plus rien n'y brillera, un système à six naines noires, beaucoup moins accueillant. Ceci dit, lorsque l'Univers sera assez âgé pour voir "naître" des naines noires, il n'y aura peut-être plus grand monde pour les observer.
Plus tard, le même jour
L'enchaînement des sauts commence à me griser et je ne me lasse pas d'observer le ciel en hyperespace, bien que cela soit quelques fois compliqué tant je suis comprimé dans mon siège. Des formes vaporeuses et colorées défilent à toute vitesse, et parfois je crois y voir des visages inconnus, des choses étranges, un peu comme lorsqu'on fixe les nuages. A la différence que ces visions supraluminiques ont quelque chose d'un peu halluciné.
Un peu plus loin, je finis par repérer un système que je décide d'explorer brièvement car il est encore inconnu
Il y a des astres qu'on ose à peine nommer, dont on regarde le nom obscur comme s'il recelait quelque mystère trop ancien, dans un mélange de peur et de fascination. On les respecte jusque dans notre manière de poser humblement le regard dessus, comme si on craignait de salir quelque chose en le fixant trop vulgairement, comme si on craignait de ne pas prendre suffisamment leur mesure. On essaie de s'imprégner de l'objet, on tourne lentement au tour, on lit les données chiffrées qui aident souvent tout autant que les yeux à appréhender ce qui est devant nous, on se recueille presque.
Et puis il y a les astres qui ne nous inspirent qu'une vague pensée un peu rigolarde, comme ce caillou dont la couleur, lorsque je me suis approché, m'a immédiatement fait penser à la couleur d'une sauce pour frites dans un fast-food que j'appréciais beaucoup.
CMDR Plopaplopa
Exploration vers Eta Carinae, 29 juin 3303
C'est le jour du départ, l'ASP Explorer subit les derniers ajustements avant cette grande vérification qui consistera à l'emmener aux alentours de la nébuleuse d'Eta Carinae. Il s'agira de voir comment il réagit à l'usure d'un voyage un peu plus ambitieux que ses habituelles déambulations dans la bulle. Je suis quelque peu inquiet, et excité aussi. J'ai acheté ce vaisseau avec le but précis de m'en servir pour voyager jusqu'aux confins de la galaxie, et il m'a fallu un peu de temps pour l'y préparer. Cette virée est certes l'occasion de s'assurer qu'il est bien prêt mais aussi de s'assurer que le commandant l'est aussi. Pour tout dire, je redoute plus une défaillance humaine que mécanique.
J'ai entreposé ma cabine de passagers dans le hangar, elle paraît un peu abandonnée maintenant qu'elle a été toute vidée et démontée.
L'opérateur me fait signe que tout est en ordre, il est temps de partir et de quitter pour quelques temps cette station.
Une fois sorti, je tâche de sortir au plus vite de la Bulle, je file en direction d'Eta Carinae, que je commence déjà à appeler Eta intérieurement. Je me pose quelques questions sur ma résistance mentale aux longs voyages solitaires. Pour tout dire, je ne suis pas encore sûr d'aller jusqu'à elle, mais c'est mon objectif, alors j'essaie de me le rendre familier.
Pas encore sorti de la bulle je tombe sur un système qui m'a poussé à marquer un arrêt.
En sortant d'hyperespace, j'ai été surpris par cette vision.
J'ai ensuite suivi les traces de nombreux précédents explorateurs, commerçants, promeneurs, qui sans doute ont pour certains eu la même envie de le parcourir un peu plus longtemps que prévu. Je le quitte finalement en me demandant à quoi il ressemblera lorsque plus rien n'y brillera, un système à six naines noires, beaucoup moins accueillant. Ceci dit, lorsque l'Univers sera assez âgé pour voir "naître" des naines noires, il n'y aura peut-être plus grand monde pour les observer.
Plus tard, le même jour
L'enchaînement des sauts commence à me griser et je ne me lasse pas d'observer le ciel en hyperespace, bien que cela soit quelques fois compliqué tant je suis comprimé dans mon siège. Des formes vaporeuses et colorées défilent à toute vitesse, et parfois je crois y voir des visages inconnus, des choses étranges, un peu comme lorsqu'on fixe les nuages. A la différence que ces visions supraluminiques ont quelque chose d'un peu halluciné.
Un peu plus loin, je finis par repérer un système que je décide d'explorer brièvement car il est encore inconnu
Il y a des astres qu'on ose à peine nommer, dont on regarde le nom obscur comme s'il recelait quelque mystère trop ancien, dans un mélange de peur et de fascination. On les respecte jusque dans notre manière de poser humblement le regard dessus, comme si on craignait de salir quelque chose en le fixant trop vulgairement, comme si on craignait de ne pas prendre suffisamment leur mesure. On essaie de s'imprégner de l'objet, on tourne lentement au tour, on lit les données chiffrées qui aident souvent tout autant que les yeux à appréhender ce qui est devant nous, on se recueille presque.
Et puis il y a les astres qui ne nous inspirent qu'une vague pensée un peu rigolarde, comme ce caillou dont la couleur, lorsque je me suis approché, m'a immédiatement fait penser à la couleur d'une sauce pour frites dans un fast-food que j'appréciais beaucoup.
CMDR Plopaplopa