[HRP] Allez un beau pavé bien digeste, enfin je l'espère, qui parle du passé de mon personnage. Je vous souhaite bonne lecture et pour tout conseille aviser ou remarque plus ou moins constructive, car on ne cesse jamais de s'améliorer. Merci de me MP. [HRP]
Krio0 avait observé toute l'agitation de ces dernières semaine reclus dans le coins sombre du Perséphone. Cette petite banquette toute miteuse posée à l'extrémité de la salle. Dans ce coin, les lumières ne marchaient plus. Rendant la table presque invisible. Un endroit parfait pour quelqu'un comme Krio0 qui voulait justement rester discret depuis son retour. 8 mois d'absence.
Il était rentré il y a X semaines… et s'était installé dans le coins du bar.. À se saouler au rhum… il avait pu observer toute l'agitation qu'avait provoqué la “disparition” de rapture XXXV. Ah tous ces gens et leur triple scotch.
Mais ce à quoi il avait assisté après cela le troublait encore plus. Quand le grand Rapture XXXV etait rentré de son “sauvetage”... La manière dont le borgne avait interagit avec lui…
Krio c'était étonné de voir une tel interaction chez une IA . Alors même que tout le monde pensait qu'elle ne servait qu'à prendre des commandes … pour ça elle était rodée.
Krio0 restait turlupiné par cette affaire. Alors un matin, alors qu'il descendait son énième rhum, il se leva et alla jusqu'au comptoire.
“- Alors le borgne… c'est marrant que tu me fasse pas la causette… ça fait pourtant 3 semaines que je squatte tes banquettes.
- Que désirez vous ?
- Joue pas à ça … j'ai bien vu que tu en avais bien plus à raconter !
- Perspicace mon gars! Et de quoi souhaitez vous parler?
- Eh bien j'aimerais savoir… Pourquoi t’as-ton doté de tel module de compression ?
- Je suis une IA du concilium programmée pour remplacer le borgne. Ex rapture I de la grande époque du squadron. Il se tenait à ma place derrière ce comptoir. Et voyez vous, il avait compris que les vraies affaires du squadron ne se décidaient pas en salle de briefing. Mais ici au comptoire, c'est là que les pilotes viennent se vanter de leur prouesse. Ici qu'ils parlent de leurs armes modifiées, leurs bottes secrètes en combat... Le vrai moyen de connaître les gens c'est de tenir un bar.
- Oh très bien... Tu es donc là pour emmagasiner des infos sur nous… nous espionner en somme...
- Espionné non! Je n'enregistre que ce que les gens veulent bien me dire. Je suis là pour discuter.
- Discuter de quoi?
- Toutes sortes de choses avec toutes sortes de gens.
- Eh ben, tu dois en avoir des choses a raconter…
- Ah ah ah... Malheureusement non. Il faut dire que peu de gens me font la conversation. Ils commandent et voilà tout . C'est bien dommage car chaque conversation me permet d'en apprendre plus sur les interactions humaines.
-Et tu pense que je devrai te tailler une bavette.
-Eh bien, c’est à vous de décider après tout. Je dirai simplement que pour boire autant de rhum vous devez avoir de sacré souci à noyer. Et donc peut être besoin d'en parler.
-Effectivement... Des problèmes de couple. De relationnel... des incompréhension sur le sens de la vie… des trucs existentiels quoi.
-Tu a été absent pendant plusieurs mois.
-Comment tu sais ça ?
-La base de données de la station. Le Concilium vois tout. Tu devrais le savoir.
-Très bien… pour commencer, sache que ces derniers mois ont un rapport avec toute ma vie. Et que ça risque d'être une longue histoire.
- Peu importe. D'après les calcul, les premiers clients n'arriveront pas avant ce soir. Donc tu a 7h devant toi.
- Pas sur que ça suffira. Mais commence par me servir un autre rhum. Et laisse la bouteille.
"
“-Eh bien, par ou commencer.
Vois tu depuis un certain temps, je me sens tourmenté, tourmenté par une idée … Une idée sombre, une idée affreuse… qui, si j'osais l'énoncer à haute voix me vaudrait sûrement la peine de mort dans de nombreux systèmes galactiques. Mais cette idée continue nuit et jour de me tourmenter…. Alors il faut qu'elle sorte.
Mon père me disait souvent “Tu sais fils, il y a un temps, quand tu n'es plus un adolescent mais que tu n'es pas encore un adulte. Ces moments où tu penses que l'homme peut changer. Il peut se repentir... Il peut stopper le monde de destruction et de désolation qui l'entour pour le changer en un eden somptueux. Et c'est alors que l'on comprend que tout cela n'est qu'un rêve. Que l'homme ne changera jamais. Et ce n'est qu'en réalisant cela que l'on devient adulte.” En ce sens alors. Et malgré mon âge,si j’en crois ces dire, je ne suis peut être encore qu’un enfant. Car dans le cataclysme qu'est l'homme pour son environnement, moi j'espère à chaque instant pouvoir me repentir de mon passé. C’est pour ça que j'ai arpenté l'espace... Pour la retrouver… pour me faire pardonner.
Bien… Mon histoire commence ici à Munfayl. Je suis originaire de Samson figures toi.
-Oh ! Je ne savais pas que tu étais originaire d'ici
-Eh oui. J'ai grandi dans les quartier pauvre sur Bondarek, Pas très glorieux mais c'était la grande époque… A ce moment là, Munfayl Labour dirigeait les opérations fédérales du secteur. Tout n'était que rendement.. le monde des homme ne tourne qu'autour de l'argent de toute façon. Quand on eu finit de vider les ressource fossiles sur terre on a décidé de vider ceux de mars. Et maintenant les corporations et autres mégas entreprises se voient déjà écumer toute notre galaxie pour récupérer la moindre miette de minerai qui flotte dans ce foutu vide. Pas étonnant que les aliens débarquent. Ils sont peut être juste écolos... Bref. Comme tout le monde il faut rentrer dans le moule… Trouver un job… Prendre son indépendance et puis survivre et vieillir comme on peut. Je n’ai pas si mal tourné au final.
À mes 17 ans, j’étais envoyé à l'école de pilotage. Moi qui étais préparé à enfiler des écrous à la chaîne pour le reste de la vie… Il semble que le destin en voulut autrement... La fédération avait besoin de pilotes. Pas de quoi s'enflammer pour autant il manquer de main d'oeuvre pour acheminer les minerai de la fonderie à l'usine Enfin... au moins on m'a formé au pilotage.
J'ai passé deux ans dans l'école de vol de Bondarek. .. Ça c'était la belle époque.Jeune, insouciant… On pense qu'on a la vie devant nous. Je me suis fais quelques bons potes... et évidemment des nanas… Enfin... une nana. Alyxandra Hark. Ça c'était une femme comme on en voit peu… Sûre d'elle... Toujours le sourire. Prête à tout pour réussir... Et montrer ce qu'elle vaut vraiment. Il y avait aussi Alex. Un super gars. On a fait les 400 coups ensemble. . Les parents de Alyxandra étaient respectés … Son père était haut placés dans la sécurité à Bondarek… et bien que le monsieur soit fort impressionnant… ça ne nous a pas empêchés.. tous autant qu'on étaient de la désirer… Enfin pas besoin d'un dessin quoi...
Mais de tous les mecs qu'elle aurait pu avoir, c'est moi qu'elle a finalement prit. A 19 ans. On sortait de l'école de vol et on nous a collés dans des transports pour alimenter la machine à fric de la fédération… félicitations qu'ils nous ont dit. Vous êtes apte à transporter des cargaisons de minerais… Bien sûr nous on se voyait déjà parcourir la galaxie, que des conneries…
-Tu m’en remet un s’il te plaît?
-Tout de suite.. et donc après ça ?
-Bref. On a bossé dans le transport quelques années. J’avais de quoi me payer une piole miteuse encore pire que tes banquettes. 16m carré pour y caser un lit, une table, une cuisine et tout le tralala… Il faudra un jour que je t'explique comment la fédération arrive à placer un chiotte plus une douche dans 1m carré mais ça c'est une autre histoire…
À ce moment là, la fin du siècle se profile à l'horizon. L'année 3300 c'est pour bientôt.. et les problèmes arrivent...
Les choses ont commencées à dégénérer vers fin 3300. La fédération enfin Munfayl labour continuait d'augmenter les cadences. Pas étonnant, on fabriquait des munitions dans nos usines et avec l'empire c'était plutôt des négociations musclées si tu vois ce que je veux dire.
Toujours plus de travail, plus de rendement mais pas plus de salaire. La paye a même tendance à diminuer. La pauvreté s'installe, bientôt la famine. Et ce qui devait arriver arriva... Avant la fin de l’année 3300, une partie de la population s’emporte contre les dirigeants dans des manifestations plutôt houleuses. Bien évidemment, les forces de sécurité viendront à bout des manifestants les plus hostiles, poussant les gens à établir des refuges et se retrancher dans les quartiers bas de la station, entre les machines dites “vitals”, les réserves d’eau et les pompes de chauffage. Très vite, des gangs se forment, des marchés noirs s’ouvrent, la déchéance, et plus le temps passe plus ça devient complexe. Une organisation criminelle va naître. Enfin pas qu'une, et bien sur, en plus de devoir affronter la sécurité de Munfayl labour, ces micro nation marginales vont s’affronter entre elles. Un beau bordel je te le dis.
Ca a fini par toucher Samson quelques mois plus tard…
Bien sûr, pour réagir à tout ça, la fédération et ses représentant durcissent la sécurité et les contrôles. Ils font des coupes budgétaires, mettent des gens à la rue, les privent de travail.
Ils m’ont repris mon vaisseau. D'après eux, je n'étais plus rentable pour l'entreprise. Je me crachais trop. Mais c'est pas ma faute si ces clowns de contrebandiers entrent dans la station n'importe comment. Moi je me les tapes forcément avec un type 7… et paf... assurance…. Bon ok. 6 fois dans la même journée mais quand même. Je ne suis pas responsable.
- Six fois !?
- Oui oui. Je prend mon vol tôt le matin d'habitude et il n’y a personne a cette heure là. Je vole pépère et là, en voulant entrer dans le hangar, un hauler en silence runnig me grille la prio. Moi, en type-7, impossible de m'arrêter. Et bim, un vaisseau bon pour la casse. Pas grave qui disent, vu qu’ils virent des gens à tour de bras, des vaisseaux, il en reste plein qui n’ont plus de pilote. Donc on me refile un type-7. Je refais un aller retour et cette fois, bim! Un adder cette fois… Il y a eu beaucoup de contrebandiers ce jour là.
- Bon Dieu! Et ils t’on quand même prit comme pilote au BBA? Ils aiment les investissements à risque au concilium.
- Ca va te fou pas de moi… Je t'es dis que c'était ces putains de contrebandiers … et toi alors… un hologramme hors de prix avec une IA surboostée branchée sur ordinateur quantique censé apprendre des humains et tu te retrouve à prendre des commandes pour les pochtrons du coin… Et puis d'abord, depuis quand les IA ont de l'humour ?
-Oh ça .. quand Rapture I est rentré de sa pause estivale, il a exigé que les IA est un module d'humour plus perfectionné. Ne me demande pas pourquoi.
- Oh.. a croire que l'excentricité va de paire avec le pouvoir… je te jure…
Donc je me retrouve cloué au sol et plus un rond pour payer le loyer… donc j'ai suivi le mouvement et je me suis laissé recruté dans la mafia… une drôle de bande de zozos. Installé dans un bar un peu glauque, le bosse c'était Monsieur V ne me demande pas pourquoi un nom aussi idiot je n’en sais rien. C'était pas vraiment le genre de gars à qui on pose des questions… Tout ce que je sais de lui c'est que j'ai jamais vu son visage et qu'il raffole du scotch.
Il m'a embauché comme coursier. J'étais plutôt bien payé. Et j'avais juste à déposer des colis ou des messages à des commanditaires. Bon, c'était un peu dangereux quand même... En général, le premier qu'on descend si le message ne plait pas c'est le messager. Mais je n’ai jamais eu trop de soucis… sauf une fois.. une drôle d'affaire. je m'en souviens encore. Je te la fais courte mais en détail.
"-Mon petit Krio0. Viens voir là ! Ah ah ah que je suis content de te voir.
- Bonjour monsieur V
Krio0 s'était assit à la table de M .J pour discuter d'un nouveau paquet ou message à délivrer c'est ainsi que ça fonctionne. Il m'invite à boir un vers et me parle de ma mission… aujourd'hui, il avait l'air plus tendu que d'habitude.
- Bon écoute gamin. Cette fois c'est du sérieux tu dois aller au niveau 1312 secteur 10 pour livrer ce paquet.
Il me tendit une enveloppe tout à fait banale, déjà fermée et cachetée à la cire bio numérique. Sur le cachet figure un oiseau… un aigle peut être. La cire était noire. Ce n'était pas la première fois que les paquets étaient fermés par ce sigle mais de toute manière il savait que je ne regarderait jamais à l'intérieur.
- Oui monsieur. A qui dois je le remettre?
- Oh ça... Il te trouvera. Mais quoi qu'il arrive, peu importe les circonstances, tu dois aller la bas, ok? Oh et tiens, prend ça.
Il me tendit une arme de poing… pas celle dont la sécurité est équipée. Non. Une arme létale…
- Sert toi en uniquement en cas de danger.
- Bien monsieur.
- Une dernière chose…
L'homme sortit de sa poche un appareil semblable a un gros stylo. Le haut se télescopa laissant apparaître un capteur optique. Je le fixai quand un grand flash m’aveugla. Je ne voyais plus que du blanc. Très vite ma vue revint, d'abord toute floue.
- Qu'on apporte un scotch à ce gamin, il a besoin d'un remontant. Eh ptiau… ta vue va revenir t'inquiète pas c'est rien. Ça fait parti de la mission… souvient toi tu dois t'y rendre à tout prit.
- Mais vous êtes malade... Je suis aveugle…"
Le temps que ma vue revienne il était parti. Il ne restait qu’un de ses gros bras à la table d'à côté. Et le scotch devant moi. Je le but d'une traite et je parti l'enveloppe sous le bras.
Dans les hauts secteurs où je me trouvais je ne craignait rien. Les ennuis, je les trouverai plus bas. En descendant vers le secteur 1312, je devais passer par des ponts et des passerelles de maintenance là où il n'y avait jamais personne.
Je traversais les derniers étages de vie. Ici, on croisait les logements les plus défavorisés mais le pire restait à venir en prenant le passage à gauche et en descendant une échelle on arrivait au niveau technique. J’en avais 7 à traverser soit à peu près 700m de hauteur en tout avant de retomber sur le sol du niveau 1312. C'est là que les bas fond de la station vivaient. On y trouve toutes sortes de choses: des androids et humains modifiés ou mutants des choses étranges et illégales la plupart du temps comme des esclaves ou des réfugiés… Les ponts techniques que je m'apprêtais à traverser contenaient les réserves d'eau pour les hauts niveaux. Je passais sur une passerelle de maintenance longue d'au moins 3km. J'étais au dessus des énorme cuves. Ici les niveaux de la station n'était que des traits peint sur les cuves … D'après ce que je voyais la cuve au dessus de laquelle je me trouvais devait descendre jusqu'en bas… soit 700m de profondeur … elle semblait à moitié rempli… en espérant qu'elle ne serait jamais vide…. Sinon ces pauvres bourgeois d'en haut n'avais plus d'eau pour leur fontaine…. J'entends ça et là des bruits de machine… de soudure … là où les techniciens s'affairaient à entretenir cette énorme monstre d'acier flottant dans l'espace. Au bout de cette interminable passerelle m'attendait un escalier de maintenance. Il m'emmènerait à hauteur du niveau 1313. De là je devrai arpenter les couloirs pour trouver un accès au 1312…. Tout me semblait normal jusque là. Je gardai tout de même la main dans ma poche le flingue bien serré dans les doigts. Au cas où.
En approchant de l'escalier de service je vis une silhouette qui commençait à avancer vers moi.. Une armoire à glace. Il prenait toute la largeur de la passerelle. Il s'arrêta à quelques mètres des marches me bloquant l'accès. Je fis mine de faire demi tour quand a ma grande surprise. Je vis à une centaine de mètres derrière moi une autre silhouette. Là encore un homme de taille imposante me bloquait la route. J’étais fait comme un rat. Ils commencèrent tous deux à se rapprocher de moi… puis ils arrivèrent à ma hauteur.
"-He toi le mioche donne nous voir ce que tu as dans la main et on te fout la paix.
- Non les gars c'est surement pas à vous que je dois le remettre…
- Et qui te dis que c'est pas nous les destinataires?
Ils n'avaient pas l'air bien malins de vouloir m’entourlouper de la sorte.
- Il faudra me passer sur le corps si tu la veut…
- Eh bien... On ne voulait pas te faire de mal mais soit... On te balancera dans la cuve quand tu sera crevé. "
L'homme devant moi se jeta sur moi. J'ai eu le temps d'esquiver son coup en filant sur le côté... Il trébucha et se rattrapa de justesse à la barrière. Ils sont costauds ces balourds... Je sortit le flingue de ma poche et tira dans leur direction avant de courir vers les escaliers… J’entendis un premier coup de feu me siffler aux oreilles... et le deuxième me toucha… des charges paralysante... Mes jambes devinrent molles… Je m’écroulais au sol… Je ne sentais plus rien en dessous de la ceinture je me traînais à terre jusqu'à mon flingue… Et je les mis en joue… mais mes doigts étaient ankylosés… Impossible de presser la détente. Elle était comme bloquée le gros balourd me frappa pour me faire lâcher prise… l'autre homme qui se tenait l'épaule avec une main ensanglantée vint me cracher au visage… il prirent l'enveloppe et l'ouvrirent devant moi. Elle contenait des documents surement des informations sensibles sur les gangs et mafias du secteur… Il me laissèrent là et partirent le sourir aux lèvres...
Il m'a semblé passer plus d'une journée à comater là…. Mais quand j’eu enfin retrouvé mes moyens et réussi à me redresser...je regardais ma montre. Pas loin de deux heures s'étaient écoulées... deux heures que j'étais là au sol incapable de bouger…
Une fois bien stable et bien réveillé, je réalisais tout ce qu'il venait de se produire… J’avais perdu le colis... Si je rentrais au QG de Monsieur V comme ça il me ferait la peau à coup sur… C'est comme ça qu'on finit les 7 derniers livreurs qu'il a eu… 7 en à peine un mois. Je devais tenter ma chance. Peut être que le client serait plus sympathique. Peut être que ce n'était pas si grave… Pas si important et qu'il plaiderait en ma faveur quand il l’apprendrai… Je me remis en route je descendit les marches 4 à 4. Une boule me serrait le ventre. Je croisais le chemin d'un technicien trop occupé pour me voir. J’arrivai enfin au niveau 1313. Un long passage zigzaguait entre les énormes tuyaux qui étaient reliés aux cuves. Et j'arrivai enfin à mon lieu de rendez vous. Des palissades faites de bric à brac avaient étés bâtis autour du bazar de Bondarek. Un mur haut de 5m fait de palettes, de tables, de chaises, de grilles et de barbelés. Ainsi que tout un tas de vieilles pièces de vaisseau, de plaque métalliques et autres objets insolites. On avait laissé une ouverture assez large pour 3 personnes. C'était là l'entrée du bazar. On pouvait trouver tout ce qu'on voulait ici. Des prostituées au rabai, des alcools interdits, des drogues… Même des armes et des vaisseaux. Je m’y étais déjà rendu quelques fois. Mais rarement seul. Il y avait des codes ici. Des règles propres qui ne s'appliquaient qu'à cet endroit. Et qui pouvaient vous sauver la mise. Rare sont les gens qui viennent ici pour le tourisme. Mais il arrive que des étrangers y passent… Et si par malheur ils ne respectent pas les coutumes... ils ne repartent généralement pas. Les coutumes justement... la première est de ne pas être agressif. De toujours baisser les yeux et de mettre en évidence une arme pour que la “sécurité” sache qui est armée mais surtout pour ne pas se faire braquer.
J'erre donc dans ces rues et ces passages regardant chaque étales en attendant un signe de mon contact. Je me permet de regarder autour de moi de temps à autre… Ici on vend des esclaves sexuels. Là des alcools forts… Ici de la drogue… J’ai croisé des mutants… des infirmes… des hommes cybernétiques... avec un bras robot ou une jambe de fer. Entre deux échoppes dans une impasse très sombre, j'ai même distingué une silhouette avec des yeux cybernétiques qui brillaient. Ils semblaient me regarder. Une femme énorme. Apparemment une prostituée, me coupait la vue. Quand je regardait de nouveau, il n’y avait plus rien. Je continuai à me promener dans ce lieu insolite quand quelqu'un m’interpella.
"- Jeune homme!
Je m'arrêtais net et regardais autour de moi
-Oui, vous, vous l'avez ?
Un homme encapuchonné vint se mettre à ma hauteur. Sans me laisser le temps de répondre, il me saisit le bras et me tira à l'écart de la foule entre deux échoppes dans un recoin miteux qui empestait la vieille pisse.l'homme avait les yeux brillant comme la silhouette dans la ruelle...
-Vous avez le paquet?
-Eh bien… c'est à dire que… j'ai eu des problèmes en chemin et on me l’a volé.
-Des problèmes... de quel genre?
- Des hommes de mains ... avec des armes incapacitantes.
-Humm et ils vous ont prit l'enveloppe et ce qu’elle contenait…
-Oui..
- Bien, très bien.. Ce n'est pas grave mon garçon, c’est même très bien... Cette enveloppe contenait de fausses informations.
-Mais... alors pourquoi je devais vous la livrer?
-Oh mais ce n'est pas l'enveloppe que tu devais me livrer... Regardes moi petit..
Je croisais le regard de l'homme ses yeux étaient des ampoules. Ils luisaient d'étranges couleurs... Et l'on distinguait des formes en mouvement sur sa rétine. Son regard perça le mien. Je me senti mal. Nauséeux... Tout mon corps était faible… Puis tout s'arrêta… Il posa une main sur mon épaule comme pour me rassurer….
-Mais qu'est-ce qui s'est passé?
-Eh bien le paquet c'était toi... Ton boss a inscrit les données sur ton iris. Et je viens de les copier. L'avantage des yeux cybernétiques. Je te remercie de ton aide. Tiens, prend cela.
Il me tendit un paquet. C'était une mince barre de chocolat. C'est devenu très rare et très cher. À vu d'oeil, il y en avez 30g soit 450 000 crédits.
Le temps que je relève, la tête l'homme avait disparu.
-Merci . Lançai-je dans le vide comme si l'homme allait m’entendre… Une voix retentit alors mais elle venait de nul part.
- De rien jeune homme et n’oublie pas… Tu ne sais pas qui je suis… Mais je suis la. Je te surveille."
-Eh bien, quelle aventure!
-M’en parle pas… Quelques semaine plus tard, le 6 octobre 3301, un nouveau parti politique naissait dans le système. Le Black bird Concilium était réactivé. Ils ont vite pris le contrôle du système. Il faudra tout de même attendre le 9 avril 3302 pour voir le Concilium arpenter à nouveau Samson. La période de cohabitation fut tendue. On m'a remis aux commandes d'un vaisseau. J’ai juste changé de patron. Quand le Concilium a débarqué, ils ont remis les choses en ordre sur Bondarek. Les forces de sécurité ont ratissés tous les niveaux de la station un par un pour plomber chaque petite frappe ou voyou, ils ont défoncés tous les repères de gangs, les planques de dealers, les marchés noirs… Bizarrement, le bar de M.V à échappé à la purge… L’établissement à été fermé certe, mais pas incendier ou démoli. Il en ont arrêtés certains... Ils voulaient les faire parler pour avoir les plus gros poissons… C'est là qu’Alyxandra a disparue… Durant tout ce temps, elle avait pu jouir de beaucoup d'avantages dû à son père... elle pilotait un vaisseau de patrouille courte portée. Elle surveillait Bondarek de l'extérieur. On avait continué à se voir régulièrement pendant tout ce temps avec autant de discrétion que possible… J’imagine même pas ce que son père m'aurait fait s'il avait su pour nous deux… On se voyait dans des coins reculés pour ne pas attirer l'attention. Et... quand j'y pense, le seul moment où on faisait du bruit, c'était quand on était dans mon pieu… M’enfin… Les voisins se sont jamais plaint. Quand elle était avec moi elle faisait tout pour rester“cachée”.
J’ai toujours pensé que cela était dû à son père, pour ne pas que quelqu’un la reconnaisse, mais ce n'était peut être pas pour cela finalement. Elle a du fuire avec sa famille. J'ai su après que certaines infos que j'avais livrées portées notamment sur un chef de la sécurité qui mouillait dans des affaires louches… Des gens qui voulaient empêcher le Concilium de revenir.
Du coup forcément, quand les forces armées du Concilium ont débarquées pour faire le ménage... Ils ont commencés par choper tous les flics de la sécu qui avaient trempés dans des combines douteuse. Et ils les ont exécutés en direct. Puis ils ont cherchés dans les instances plus hautes… D'où le départ précipitait de son père, il a fait les valises et ils se sont barrés… comme ça … sans même qu'elle me dise au revoir…
J’ai continué à vivre ici, je n'avais pas le choix. De durs moments... Nous étions devenus des Conciliens et pourtant la fédération nous tendait encore les bras, nous invitant à Samson, beaucoup de gens ont tentés de fuir, peu ont réussi.
Et moi, je l’avait perdu, j'avait tout perdu. Le poids de mes actes me pesait. Elle était peut être morte. Elle était partit par ma faute. Et si elle savait que j'étais responsable ? Peut être qu'elle ne voulait plus me revoir, qu'elle souhaitait ma mort. Je dois la retrouver. Je dois lui demander pardon pour ça. et pour le reste.
-Les humains et les femmes...
-Et toi alors... tu vas me dire que les IA ne connaissent pas ça? Tu n'a jamais lorgnée sur Sally peut être?
-Hum hum… Bref tu en étais où?
-Il y a 8 mois, un mec louche est venu me trouver. J'ai pas vu son visage, juste qu'il avait des yeux cybernétiques. C'est lui qui m'a refilé le tuyau pour Alyxandra. Il m'a dit qu'elle avait été aperçue comme contre maître à bord de croiseurs fédéraux. Qu’elle était basée à Altair près de Sol et qu’un vaisseau m'attendait au pad 35.
Au début, j'y ai pas cru… Et j'ai toujours pas compris pourquoi il m'a aidé …
Mais j'ai quand même fais mon sac. Je voulais la revoir.. Je voulais m'excuser, lui dire que je ne savais pas ce que je faisais, que si j'avais su quel type de message je transmettais, je n'aurai pas…
Je suis partis au pad 35.