Les réacteurs étaient coupés et son vaisseau glissait silencieusement dans l'immensité de l'espace.
Tout en observant silencieusement la Nébuleuse de la Lyre par la verrière de son cockpit, une phrase venue de loin lui vînt alors à l'esprit : "Ce cockpit est vraiment le plus beau bureau du monde".
Oui, elle venait vraiment de loin cette phrase... Il y avait plus de 20 ans qu'il n'avait pas entendu ces mots.
Ces mots, c'étaient ceux de son père, Pilote et Officier de Haut Rang dans la Marine Impériale.
Mais de son métier, son père en parlait très peu : trop de "secrets défense" imposaient son silence.
En aurait-il davantage parlé si Jehan était devenu pilote impérial lui aussi, conformément à sa destinée ?
Mais la vie en avait décidé autrement, et c'est probablement ces maudits secrets qui brisèrent son adolescence.
Une nuit, alors qu'il avait 15 ans, un des plus proches amis de son père fît irruption dans la demeure familiale :
"Tu es en grand danger, Jehan ! Ton père m'a ordonné de t'éloigner le plus possible d'Achenar ! Il ne faut absolument pas que tu restes une seule seconde de plus ici !"
Par des réseaux clandestins, il fût ainsi emmené secrètement, loin d'Achenar, et caché en plein cœur de la Fédération, sur la Planète "Terre" du Système Sol.
Cette planète, berceau de l'humanité, où ses aïeux avaient été eux-même des pionniers de l'aviation, au début du XXème Siècle terrestre.
Mais de sa famille sur Terre, il n'y avait désormais plus personne, et ce fût seul qu'il dût construire sa vie.
Pour sa sécurité et celle de sa famille, il ne devrait jamais tenter de les trouver et de les contacter.
"On" lui dit alors que lorsque tout danger serait écarté, il serait alors contacté.
Pour sa sécurité aussi, "on" lui dit également qu'il ne devrait jamais révéler son véritable nom de Famille, et qu'il devait choisir un nouveau nom.
Par nostalgie et symbolisme, il choisit alors le nom d'un sombre héros d'un conte fantastique que lui racontait son père pour l'endormir, lorsqu'il était petit : le Seigneur "Dark Vador".
Sur Achenar, Jehan aurait eu un destin tout tracé avec des études dans les plus grandes écoles et une place "réservée" à la prestigieuse Académie des officiers de la Marine Impériale, mais sur la planète Terre il n'était plus rien.
Cependant, l'éducation stricte des familles aristocrates impériales qu'il avait reçu, et après laquelle il pestait tant étant jeune, lui fût finalement d'un grand secours, car grâce à l'enseignement artistique qu'il reçut depuis tout jeune, il put débuter sur Terre une carrière de musicien qui lui permit de commencer à gagner modestement sa vie.
Mais si la musique lui apportait beaucoup de bonheur et de réconfort dans sa solitude, l'appel des cieux et l'envie de voler comme un oiseau était un besoin irrépressible.
Il faut dire que le pilotage était profondément ancré dans ses gênes : Son Père, son Grand-Père, son Arrière-Grand-Père, etc... : militaires ou civils, tout ses aïeux avaient été pilote à chaque génération depuis les origines de l'aviation terrienne.
Alors, avec les quelques crédits des concerts qu'il avait pu mettre de côté, il se mit à suivre la trace de ses illustres aïeux pionniers de l'aviation, et commença à apprendre les rudiments du pilotage aérien sur des planeurs : sorte d'aéronefs primitifs sans propulsion et construits en bois et toile !
Cela semblait fou, au 3ème millénaire, d'apprendre à piloter sur des engins vieux de plus de 1000 ans, mais le vol à voile, outre un coût extrêmement modéré compatible avec ses faibles revenus, lui apporta une dextérité de pilotage et un ressenti du vol atmosphérique que nul engin moderne ne pourrait jamais lui enseigner.
Mais alors que sa carrière de musicien prenait de plus en plus d'ampleur, et que la vie de Terrien aurait pu finalement lui être très douce et confortable, toutes ses pensées étaient tournées vers sa famille. Et le besoin de savoir s'ils étaient toujours en vie, ainsi que la volonté de connaître toute la vérité, se faisaient de plus en plus pressants.
C'est ainsi qu'un matin brumeux, après une nouvelle nuit sans sommeil, il vendit tous ses biens terrestres, s'acheta un Sidewinder d'occasion et quitta la terre en direction des étoiles, avec les 1000 crédits en poche qu'il lui restait après l'achat de son vaisseau.
Les jeux vidéos et autres simulateurs spatiaux, toute sa jeunesse en avait été bercé, mais c'était la première fois qu'il se retrouvait lui-même aux commandes de son propre vaisseau dans le vide sidéral, et au manche de son brave petit Sidewinder, il se sentait prêt à conquérir la galaxie toute entière.
Mais passé ce moment d'euphorie, après avoir apponté dans la première station spatiale à proximité, il se rendit bien vite compte qu'il n'irait malheureusement pas très loin avec un Sidewinder et 1000 crédits.
Il enchaîna alors les petits boulots de coursiers, transporteurs, messagers afin de s'acheter un Adder, puis un Cobra MKIII.
Avec ce Cobra, il débuta le commerce afin de maximiser ses profits et d'obtenir rapidement des vaisseaux plus grands : Lakon T6, ASP Explorer, Lakon T7.
Ah Le Lakon T7 : on ne peut vraiment pas dire que ce fût son vaisseau préféré, il semblerait même que ce fût celui qu'il apprécia le moins.
Le côté "Routier de l'Espace" au commande d'une "Brique Volante Géante", ce n'était vraiment pas un cliché.
Lors de ces longs trajets qui pouvaient parfois être bien ennuyeux, il écoutait beaucoup de musique, souvenirs de sa vie précédente sur la planète Terre. Mais c'est aussi lors de ces longs trajets qu'il découvrit les holo-vidéos d'un certain CDT Aymerix.
Il se mit alors à les dévorer, car outre le fait qu'elles étaient très agréables à regarder, ces holo-vidéos étaient de vraies mines d'informations pour le néo-spatio-pilote qu'il était.
Et alors qu'il faisait une pause dans un de ces bars-cafétéria où l'on mange aussi mal que l'on paye cher, quelle ne fût pas sa surprise d'entendre le nom du CDT Aymerix surgir de la conversation d'un de ses voisins de table.
Il y apprit que ce CDT Aymerix avait fondé un groupe nommé "Black Bird Squadron".
Le "Black Bird Squadron"... Jusque là Jehan n'avait toujours que volé seul, mais ce nom résonnait familièrement à ses oreilles, comme si au fond de lui même, il savait déjà que son destin y était lié.
Il sauta alors dans son vaisseau, fit route d'un trait vers Munfayl, et partit se présenter aux "Black Bird Auxiliary" : car c'est désormais ces couleurs qui seraient peintes sur les flancs de son vaisseau.
Tout en observant silencieusement la Nébuleuse de la Lyre par la verrière de son cockpit, une phrase venue de loin lui vînt alors à l'esprit : "Ce cockpit est vraiment le plus beau bureau du monde".
Oui, elle venait vraiment de loin cette phrase... Il y avait plus de 20 ans qu'il n'avait pas entendu ces mots.
Ces mots, c'étaient ceux de son père, Pilote et Officier de Haut Rang dans la Marine Impériale.
Mais de son métier, son père en parlait très peu : trop de "secrets défense" imposaient son silence.
En aurait-il davantage parlé si Jehan était devenu pilote impérial lui aussi, conformément à sa destinée ?
Mais la vie en avait décidé autrement, et c'est probablement ces maudits secrets qui brisèrent son adolescence.
Une nuit, alors qu'il avait 15 ans, un des plus proches amis de son père fît irruption dans la demeure familiale :
"Tu es en grand danger, Jehan ! Ton père m'a ordonné de t'éloigner le plus possible d'Achenar ! Il ne faut absolument pas que tu restes une seule seconde de plus ici !"
Par des réseaux clandestins, il fût ainsi emmené secrètement, loin d'Achenar, et caché en plein cœur de la Fédération, sur la Planète "Terre" du Système Sol.
Cette planète, berceau de l'humanité, où ses aïeux avaient été eux-même des pionniers de l'aviation, au début du XXème Siècle terrestre.
Mais de sa famille sur Terre, il n'y avait désormais plus personne, et ce fût seul qu'il dût construire sa vie.
Pour sa sécurité et celle de sa famille, il ne devrait jamais tenter de les trouver et de les contacter.
"On" lui dit alors que lorsque tout danger serait écarté, il serait alors contacté.
Pour sa sécurité aussi, "on" lui dit également qu'il ne devrait jamais révéler son véritable nom de Famille, et qu'il devait choisir un nouveau nom.
Par nostalgie et symbolisme, il choisit alors le nom d'un sombre héros d'un conte fantastique que lui racontait son père pour l'endormir, lorsqu'il était petit : le Seigneur "Dark Vador".
Sur Achenar, Jehan aurait eu un destin tout tracé avec des études dans les plus grandes écoles et une place "réservée" à la prestigieuse Académie des officiers de la Marine Impériale, mais sur la planète Terre il n'était plus rien.
Cependant, l'éducation stricte des familles aristocrates impériales qu'il avait reçu, et après laquelle il pestait tant étant jeune, lui fût finalement d'un grand secours, car grâce à l'enseignement artistique qu'il reçut depuis tout jeune, il put débuter sur Terre une carrière de musicien qui lui permit de commencer à gagner modestement sa vie.
Mais si la musique lui apportait beaucoup de bonheur et de réconfort dans sa solitude, l'appel des cieux et l'envie de voler comme un oiseau était un besoin irrépressible.
Il faut dire que le pilotage était profondément ancré dans ses gênes : Son Père, son Grand-Père, son Arrière-Grand-Père, etc... : militaires ou civils, tout ses aïeux avaient été pilote à chaque génération depuis les origines de l'aviation terrienne.
Alors, avec les quelques crédits des concerts qu'il avait pu mettre de côté, il se mit à suivre la trace de ses illustres aïeux pionniers de l'aviation, et commença à apprendre les rudiments du pilotage aérien sur des planeurs : sorte d'aéronefs primitifs sans propulsion et construits en bois et toile !
Cela semblait fou, au 3ème millénaire, d'apprendre à piloter sur des engins vieux de plus de 1000 ans, mais le vol à voile, outre un coût extrêmement modéré compatible avec ses faibles revenus, lui apporta une dextérité de pilotage et un ressenti du vol atmosphérique que nul engin moderne ne pourrait jamais lui enseigner.
Mais alors que sa carrière de musicien prenait de plus en plus d'ampleur, et que la vie de Terrien aurait pu finalement lui être très douce et confortable, toutes ses pensées étaient tournées vers sa famille. Et le besoin de savoir s'ils étaient toujours en vie, ainsi que la volonté de connaître toute la vérité, se faisaient de plus en plus pressants.
C'est ainsi qu'un matin brumeux, après une nouvelle nuit sans sommeil, il vendit tous ses biens terrestres, s'acheta un Sidewinder d'occasion et quitta la terre en direction des étoiles, avec les 1000 crédits en poche qu'il lui restait après l'achat de son vaisseau.
Les jeux vidéos et autres simulateurs spatiaux, toute sa jeunesse en avait été bercé, mais c'était la première fois qu'il se retrouvait lui-même aux commandes de son propre vaisseau dans le vide sidéral, et au manche de son brave petit Sidewinder, il se sentait prêt à conquérir la galaxie toute entière.
Mais passé ce moment d'euphorie, après avoir apponté dans la première station spatiale à proximité, il se rendit bien vite compte qu'il n'irait malheureusement pas très loin avec un Sidewinder et 1000 crédits.
Il enchaîna alors les petits boulots de coursiers, transporteurs, messagers afin de s'acheter un Adder, puis un Cobra MKIII.
Avec ce Cobra, il débuta le commerce afin de maximiser ses profits et d'obtenir rapidement des vaisseaux plus grands : Lakon T6, ASP Explorer, Lakon T7.
Ah Le Lakon T7 : on ne peut vraiment pas dire que ce fût son vaisseau préféré, il semblerait même que ce fût celui qu'il apprécia le moins.
Le côté "Routier de l'Espace" au commande d'une "Brique Volante Géante", ce n'était vraiment pas un cliché.
Lors de ces longs trajets qui pouvaient parfois être bien ennuyeux, il écoutait beaucoup de musique, souvenirs de sa vie précédente sur la planète Terre. Mais c'est aussi lors de ces longs trajets qu'il découvrit les holo-vidéos d'un certain CDT Aymerix.
Il se mit alors à les dévorer, car outre le fait qu'elles étaient très agréables à regarder, ces holo-vidéos étaient de vraies mines d'informations pour le néo-spatio-pilote qu'il était.
Et alors qu'il faisait une pause dans un de ces bars-cafétéria où l'on mange aussi mal que l'on paye cher, quelle ne fût pas sa surprise d'entendre le nom du CDT Aymerix surgir de la conversation d'un de ses voisins de table.
Il y apprit que ce CDT Aymerix avait fondé un groupe nommé "Black Bird Squadron".
Le "Black Bird Squadron"... Jusque là Jehan n'avait toujours que volé seul, mais ce nom résonnait familièrement à ses oreilles, comme si au fond de lui même, il savait déjà que son destin y était lié.
Il sauta alors dans son vaisseau, fit route d'un trait vers Munfayl, et partit se présenter aux "Black Bird Auxiliary" : car c'est désormais ces couleurs qui seraient peintes sur les flancs de son vaisseau.